IVG, le communiqué d'Anne Hidalgo et Fatima Lalem / Medecine
COMMUNIQUE DE PRESSE d'Anne Hidalgo, première adjointe de la mairie de Paris et Fatima Lalem, adjointe chargée de l'égalité femme-homme.
"Nous prenons acte des déclarations de la Ministre de la santé, Madame Bachelot, ce 29 janvier 2010, qui donne mandat aux agences régionales de santé (ARS) pour garantir un égal accès à l'IVG sur l'ensemble du territoire français.
En effet, depuis plus de trente ans l'orthogénie demeure le parent pauvre de la médecine hospitalière : condition d'accès à l'IVG difficile et dévalorisation de son enseignement lors des études médicales, de sa pratique professionnelle ou de sa tarification.
En conséquence, il est impératif d'agir au plus vite pour arrêter le processus en cours de mise en péril de l'activité d'orthogénie au sein des centres hospitaliers en France, de garantir un véritable accès aux femmes à toutes les méthodes d'IVG, et ce jusqu'à 14 semaines pour l'IVG instrumentale, et de revaloriser de façon significative cet acte médical pour en assurer réellement la pérennité.
Sur le territoire parisien, la situation est extrêmement préoccupante comme le dénonce le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) rendu public aujourd'hui. Dans ce contexte, la restructuration de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui a conduit à la fermeture du centre d'IVG de l'hôpital Tenon et au démantèlement annoncé pour fin 2010 de celui de Saint Antoine, risquerait d'amplifier « les goulots d'étranglement » notés par ce rapport , et de remettre gravement en question l'accès des femmes à l'IVG, d'autant que cette restructuration de l'AP- HP s'accompagne de restrictions budgétaires drastiques et de la suppression de plus de 1000 emplois dès cette année.
Aussi, dans la même logique, nous demandons à la Ministre de la Santé de nous donner très rapidement toutes les assurances sur les moyens mis en oeuvre pour la poursuite de l'activité d'orthogénie dans les établissements hospitaliers de l'est parisien et, en priorité, sur la garantie dans les meilleurs délais de la réouverture du centre d'IVG de l'hôpital Tenon.
Dans l'attente de ces actes concrets, nous resterons très mobilisées dans les semaines à venir pour que cette offre de soin de proximité en terme d'accès à la contraception et à l'IVG, combat que nous menons à Paris depuis des mois aux côtés des collectifs pour ces droits fondamentaux si chèrement acquis, demeure garantie aux Parisiennes et aux Franciliennes."