Médecins du Monde dresse le bilan de sa campagne 2012 Votez Santé ! / Medecine

Depuis 3 mois MdM sillonne la France à la rencontre du public et des candidats aux élections présidentielle et législatives. Son but : faire entrer la santé dans le débat électoral et porter des propositions innovantes. Des engagements ont été pris par le président François Hollande et les candidats aux législatives. Médecins du Monde restera vigilant pour que ces engagements ne restent pas lettres mortes.

Une interpellation politique forte
Médecins du Monde a rencontré les candidats à l'élection présidentielle et leur entourage de campagne, ainsi qu'une trentaine de candidats aux législatives, notamment autour de tables rondes politiques à Nice, Toulouse, Bordeaux, Nancy et Rouen.

MdM leur a proposé des mesures d'urgence et de plus long terme. Des propositions sur lesquelles François Hollande et ses équipes se sont engagés :
. Pour un accès effectif à la santé, abroger le droit d'entrée de 30 euros pour l'aide médicale d'état (AME). MdM souligne l'importance de fusionner l'AME dans le dispositif de Couverture Maladie Universelle (CMU).
. Pour des politiques de santé publique protectrices des personnes, supprimer le délit de racolage passif pour les personnes se prostituant et garantir la protection des étrangers gravement malades.
. Pour une politique publique de logement protégeant les plus précaires, en finir avec la gestion saisonnière de l'hébergement d'urgence. Il faut arrêter les expulsions sans solution de relogement et créer des structures ouvertes toute l'année, en nombre suffisant, adaptées aux besoins des personnes et notamment à leur état de santé.

Médecins du Monde restera vigilant pendant et après la législature sur les engagements pris par les candidats et attend d'eux qu'ils soient tenus. Parallèlement, MdM continuera à porter ses propositions sur lesquelles le président, le gouvernement, et plus particulièrement la ministre des affaires sociales et de la santé Madame Marisol Touraine, ne se sont pas encore positionnés. Il y a urgence à mettre fin aux politiques qui rendent malade, restaurer la confiance avec les associations sur le terrain et agir pour un système de santé vraiment solidaire.