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le Musée national de l’Assurance maladie à LORMONT - Medecine / Foxoo
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Source : #6272 Publié le 02/11/10 | Vues : 176

le Musée national de l’Assurance maladie à LORMONT / Medecine

LORMONT (Gironde).

a Caisse primaire d'assurance maladie de la Gironde a créé le Musée national de l'Assurance maladie. Inauguré le 4 octobre 1989, ce Musée retrace l'histoire de la Protection sociale, des origines à nos jours.
Grâce à l'éclairage de l'histoire, la découverte de ce Musée permet au visiteur de mesurer le chemin parcouru.

Un voyage pédagogique au coeur d'une grande conquête sociale

Véritable outil pédagogique, le Musée offre la possibilité de sensibiliser les jeunes d'aujourd'hui, assurés sociaux de demain, aux atouts et enjeux de notre système de protection sociale. Il rappelle aussi aux anciens ces différentes conquêtes sociales.
Il rassemble, outre les souvenirs que possédait la Caisse, des dons reçus d'autres organismes, de personnels en activité et retraités. Il dispose, en particulier, d'un fonds important de mobilier et de documents inédits provenant de la Chambre syndicale des Employés de Commerce de Bordeaux, groupement mutualiste créé en 1869 qui a, entre autres fonctions, géré une Caisse des assurances sociales de 1930 à 1945.

L'histoire du lieu



Le site du Musée se situe dans un château du XIXème siècle, bordé d'un parc aux arbres centenaires, au sommet de la colline de Lormont, à deux pas de Bordeaux.
Ce monument fut construit en 1860 par la famille Gradis. Ces armateurs juifs d'origine portugaise, installés à Bordeaux en 1697, sont les premiers, dès 1724, à commercer avec Saint-Domingue, notamment David Gradis et son fils Abraham Gradis, surnommé le « Roi de Bordeaux ». A l'occasion, ils n'hésitèrent pas à pratiquer le commerce triangulaire pour le compte du Roi. Par ailleurs, la maison Gradis accepta de jouer les bailleurs de fonds pour le gouvernement, ce dont elle retira de nombreux avantages ; en particulier, de la part de Louis XVI, qui par lettres patentes, leur accorda « par témoignage de satisfaction pour les services rendus au gouvernement » le droit de transmission du patrimoine, en dérogation avec la pratique alors en vigueur pour les Israélites. En 1777, les Gradis reçurent même Beaumarchais et participèrent avec lui à la fourniture de matériel de guerre aux insurgents américains. Cette famille servit également la République durant la Première Guerre Mondiale. Alors que les champs de betteraves sucrières étaient dévastés, la maison Gradis approvisionnait la France en sucre des Antilles.

En 1839, Benjamin Gradis hérite d'une propriété, appelée Domaine d'Israël, ayant appartenu à un lointain cousin, Raphaël-Isaac Mendès. Il y fait construire l'actuel château en 1860. Si l'architecture extérieure reste un peu massive et austère, l'intérieur est remarquable, en particulier le salon d'entrée qui comporte une magnifique cheminée de style Henri II et des colonnes sculptées en bois datant du XVIIIème siècle. Au bas de l'escalier, deux sirènes, figures rostrales d'un navire, scrutent les visiteurs.

C'est en 1948 que la CPAM de la Gironde fait l'acquisition du domaine, qu'elle aménage en maison de convalescence en 1951. Au fil des ans, celle-ci s'avère peu adaptée à la dispense des soins. De nouveaux locaux plus appropriés sont construits dans le parc pour les convalescents et le château « Les Lauriers » est transformé en Musée national de l'Assurance maladie. Il est officiellement inauguré le 4 octobre 1989.

En octobre 2005, une convention réunissant la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de la Gironde, la Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés et le Comité Aquitain d'Histoire de la Sécurité sociale, confiait à ce dernier la gestion et la promotion du Musée

Des collections riches d'enseignement

Le Musée se compose de dix salles d'exposition reprenant les grands thèmes de l'histoire de la protection sociale. Les trois premières salles retracent les étapes historiques de la construction de notre système de protection sociale, à travers les origines depuis l'Antiquité jusqu'à l'apparition de la mutualité (100-1930), puis la protection sociale obligatoire à travers les Assurances sociales (1930-1945), enfin la naissance de la Sécurité sociale (1945 à nos jours). La salle n°4 démontre les progrès parcourus des premières machines à calculer « Schubert » à l'apparition de l'informatique. La salle suivante reconstitue l'ambiance d'un centre de paiement des années cinquante. Puis une grande exposition sur l'histoire de la protection sociale de 1789 à 1989 réunit quarante panneaux didactiques agrémentés de textes et d'iconographies d'époque. Elle occupe les salles 6 et 7. La salle 8 est consacrée à la carte Vitale. Elle fut d'ailleurs inaugurée en avril 2001 pour fêter la 150 millionième feuille de soins électronique et donc le succès de la carte. La salle 9 détaille les activités typiques d'une caisse primaire d'assurance maladie, ici celle de la Gironde, notamment à travers son action sanitaire et sociale. Enfin, une dixième salle, inaugurée le 18 novembre 2005, reçoit une exposition élaborée à l'occasion du 60ème anniversaire de la création de la Sécurité sociale.

LORMONT, 33


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