Utilité des bases de données médico-administratives pour le suivi épidémiologique des cancers / Medecine
Utilité des bases de données médico-administratives pour le suivi épidémiologique des cancers. Comparaison avec les données des registres au niveau individuel est une étude réalisée par Pascale Grosclaude, Christine Dentan, Brigitte Trétarre, Michel Velten, Evelyne Fournier et Florence Molinié, publiée dans le BEH n°5-6, en janvier 2012.
En France, les registres des cancers couvrent moins de 20% de la population, ce qui ne permet pas une surveillance territoriale fine, par exemple celle nécessaire à l'étude de foyers de cancers éventuellement associés à une exposition environnementale. Pour obtenir une couverture exhaustive en termes de morbidité, l'utilisation des bases de données médico-administratives (BDMA), notamment le registre des assurés de l'assurance maladie exonérés du ticket modérateur pour les soins liés à une affection de longue durée (ALD), ou les bases des résumés de sortie standardisé (RSS) répertoriés dans le cadre du Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI), est envisagée.
Ces données possèdent deux atouts majeurs : une couverture nationale et une disponibilité relativement rapide. En revanche, elles ne sont pas nécessairement adaptées à une mesure précise d'indicateurs épidémiologiques, même si elles compilent des données utilisées pour le calcul de l'incidence (localisation du cancer codée selon la Classification internationale des maladies (CIM10), lieu de résidence, date de diagnostic). L'objectif de ce travail était d'étudier la possibilité d'utiliser les données fournies par ces BDMA pour l'estimation d'indicateurs de suivi épidémiologique des cancers hors d'une zone couverte par un registre.
Téléchargez le dossier complet sur le Bulletin épidémiologique hebdomadaire n° 5-6, janvier 2012